Take Shelter
par Lyse Hébert, le
Curtis La Forche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...
Curtis, employé modèle, mari modèle, père modèle a une vie bien rangée dans une banlieue américaine modèle.
Mais voilà, il commence à "voir" et "entendre" des choses étranges dans le ciel (nuages, tonnerre, vols d'oiseaux...) qui provoquent des angoisses nocturnes puis diurnes.
Très vite, c'est la descente aux enfers, l'effondrement personnel, professionnel, sociétal.
Trouver refuge... Telle est la traduction du titre de ce film, primé l'année de sa sortie (2011), à la fois à Cannes (semaine de la critique) et à Deauville (festival du film américain).
Il faut avouer que la prestation et la présence de Michael Shannon, l'acteur fétiche de Jeff Nichols, est tout simplement impressionnante.
Obsédé par l'idée d'une catastrophe imminente et investi dans la sécurité des siens, Curtis se met en tête de transformer l'abri anti-tempête du jardin en super bunker survivaliste.
Pas de panique, ce film est avant tout une étude psychologique. Du début à la fin, on se demande si Curtis souffre d'éco-anxiété, de délires psychotiques ou de rêves prémonitoires.... Les trois à la fois ?
Entre deux moments de crises, on respire, le calme revient... Avant la tempête.
Un grand moment !
