Préparez-vous au pire et espérez le meilleur ! Bertrand en est convaincu : la fin du monde, c’est pour demain. Entre le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, la menace nucléaire et l’épuisement des ressources, il ne faudra pas attendre 2050 pour que tout s’effondre. Heureusement son entreprise détient LA solution. Ce soir, il vous présente la B.A.D. (Base autonome durable) du Théâtre dans lequel vous vous trouvez. La seule alternative pour vous sauver de la catastrophe à venir, du moins, si vous en avez les moyens.
Jeune loup à l’affût de notre désarroi, Bertrand Renard en est convaincu : la fin du monde est pour demain. Sur scène, il fait visiter au public le nouveau projet immobilier de son entreprise familiale, Maison Renard, qui n’a jamais aussi bien porté son slogan : « Préparez-vous au pire et espérez le meilleur ! »
Pour lui, la B. A. D. (Base Autonome Durable), c’est l’abri parfait, la seule alternative pour vous sauver de la catastrophe à venir. Surtout si vous en avez les moyens !
À l’aide de courbes et de cartes sur grand écran, de simulateurs de déflagration atomique et de photos anxiogéno-survivalistes bien choisies (fruits d’une veille extrêmement documentée), le comédien belge Alexandre Dewez nous propose un plongeon vertigineux dans l’effondrement d’aujourd’hui et de demain. On en prend plein la tronche ! Et avec le sourire…
« Le metteur en scène, Jean-Michel Frère, et moi, détaille Alexandre, avons voulu sensibiliser le public à trois dangers dont on considère qu’il est urgent de se préoccuper : le changement climatique, la menace nucléaire et l’écocide généralisé. Avec Maison Renard, on rit – noir ou jaune – de ces informations très anxiogènes, soigneusement sélectionnées pour éviter la surdose. »
Une heure et demi d’humour (belge !) absurde et décalé qui souligne nos contradictions et nos dissonances cognitives... On ne le sait que trop bien, pour limiter la casse, « il suffirait d’arrêter trois choses : prendre l’avion et la voiture, manger de la viande, et utiliser les smartphones et les ordinateurs… » Alors, qui commence ?
Le message de Maison Renard est éminemment politique. « Nous avons voulu montrer que cette angoisse de la catastrophe est dangereuse : c’est la porte ouverte au fascisme. La BAD illustre la possibilité que le capitalisme ne disparaisse pas, mais se nourrisse de l’effondrement. C’est ça qui est effrayant... »
Déniché au Festival Sans Transition ?, le spectacle est proposé en France et en Belgique. Grosse poilade, prise de conscience et mise en mouvement quasi garantis !
En tournée en France et en Belgique.